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Témoignages

Vous désirez partager, vous aussi, votre expérience à l’Association? Envoyer nous un courriel et il nous fera plaisir de publier votre témoignage.

De la part des bénévoles

Antoine Sledger

J’apprécie beaucoup la chance que j’aie de travailler avec les personnes aphasiques. Je me suis senti immédiatement accueilli dans le groupe, et c’est notamment ce qui me motive à aller à la clinique d’orthophonie chaque semaine m’acquitter des modestes tâches qui me sont confiées. Autant les membres de l’association que Michelyne m’ont témoigné une confiance et une reconnaissance extraordinaire. Je vais toujours à la clinique avec enthousiasme, malgré que mes heures de bénévolat soient enchâssées entre les cours et le travail. Les ateliers avec les personnes aphasiques ont été une expérience humaine impressionnante pour moi; je pose un regard très humble sur la résilience, la persévérance et la générosité des membres de l’AQPA.

Mes attentes ont été dépassées, je ne m’attendais pas à trouver l’expérience aussi enrichissante.

 

 

 

 

Arash Aramipour

J’ai apprécié les expériences que j’ai vécues en tant que bénévole à l’ AQPA, car j’ai pu comprendre la pression que subissent les personnes aphasiques. On y acquiert de nouvelles compétences de socialisation grâce aux activités pédagogiques proposées dans un milieu stimulant. D’ailleurs, les expériences sur le terrain m’ont permis d’approfondir mes connaissances dans mon domaine d’étude, soit la sociologie.

 

 

 

Christina Klassen

J’ai commencé à faire du bénévolat à l’AQPA en septembre 2013 et c’est une expérience merveilleuse ! J’aide dans l’atelier « mot-à-mot » chaque mercredi et j’adore mon groupe. Comme étudiante en linguistique et psychologie, c’est non seulement une occasion pour développer de nouvelles relations avec les membres du groupe, mais aussi une occasion de mettre en pratique ce que j’étudie à l’université et pour apprendre plus sur l’aphasie. Avant, je ne connaissais pas  la meilleure façon de communiquer avec des personnes aphasiques; cette expérience m’a sensibilisée beaucoup. De plus, travailler dans un groupe francophone me donne une grande occasion d’améliorer mon français (je suis anglophone); je suis vraiment reconnaissante pour ça aussi ! J’ai hâte chaque semaine d’aller à l’atelier et de voir tous mes nouveaux amis.

 

 

 

 

 

Judith Tchen

Étant donné que je désire poursuivre mes études en orthophonie, le bénévolat à l’AQPA m’a offert une excellente opportunité pour en apprendre davantage sur l’aphasie et pour donner à la communauté.

J’aime vraiment participer à un groupe de conversation hebdomadaire, car j’ai la chance de connaître des individus merveilleux qui ont toujours des histoires intéressantes ou humoristiques à partager. Pour ceux et celles qui cherchent une expérience enrichissante avec un impact positif sur les autres, je recommande fortement de s’impliquer à l’AQPA. 

 

 

 

 

 

Laurence Hecquet

C’est toujours avec beaucoup de bonheur et d’émotions que le mercredi matin je me rends à l’atelier de Diane Rodrigue quim soit-dit en passantm fait un travail magistral, je lui lève mon chapeau, j’apprend beaucoup en sa présence. Chacun m’apporte énormément et je pense que c’est réciproque. Ils m’ont aidée et m’aident encore là où je me suis sentie si impuissante quand mon père a eu son ACV…Maintenant j’avoue que c’est devenue au fil du temps ma deuxième famille, j’adore participer à leur « avancement », et je me réjouis avec eux de chaque petits pas fait par en avant. 

 

 

 

 


De la part des proches

Lyne Vandenplas – fille de Mme Couturier

J’ai vu ma mère hier soir, elle était si contente de son atelier de jeudi matin que je veux vous dire un gros MERCI!

Elle m’a exprimée avec ses peu de mots, que les gens de l’atelier étaient comme elle, plus confortable avec d’autres aphasiques, que les gens y sont patient et doux, que les exercices sont intelligents, que le fait de les faire ensemble, comme groupe, rends la tâche difficile de réapprendre les mots beaucoup plus intéressante.  Elle est si contente de faire partie de ce groupe!!! Elle avait un gros sourire et la main sur le coeur, pour me dire qu’elle ressentait les mots à réapprendre, avec des nouveaux amis. Ceci est un gros rayon de soleil dans notre vie, ou il fait nuageux depuis trop longtemps.

 

 

Marielle Boulanger – fille de Mme Pelchat

Le don d’une vie

Comme je disais à ma mère : il y a de bonnes et de moins bonnes journées.  La journée où j’ai rencontré Katherine Hébert-Metthé au bureau de l’Association Québécoise des Personnes Aphasiques en fut une très bonne.  J’en suis sortie bien documentée et encouragée à mieux accompagner Maman dans sa maladie. Je tiens à la remercier vivement ici.  De même, je tiens à remercier Mme Maud Souchard pour son travail en tant qu’étudiante en orthophonie à l’Université de Montréal. 

Maman a été victime d’un AVC sévère qui, cette fois-ci, a laissé des épreuves insurmontables pour elle pendant dix mois.  Je n’ai pas trouvé de réponses aux « pourquoi c’est arrivé »…   mais plutôt aux « comment faire pour vivre avec » maintenant que c’est arrivé. En plus d’être paralysée du côté droit, une aphasie complète nous a empêchés de la comprendre.  C’était très difficile de communiquer.  À son chevet,  je lui disais les dernières nouvelles de nos familles, j’ai parlé du quotidien…mais après?  Puis, il s’est installé une douce complicité et  c’est « autrement » que nous avons communiqué.   Avec des gestes tendres, je prenais ses mains, je les massais délicatement; nous nous regardions longuement dans les yeux et je lui baisais le front. Je lui exprimais toute ma reconnaissance d’une fille à sa mère.

Maman nous a quittés le 19 janvier, à quatre-vingt-quatre ans, après une vie bien remplie où elle aura donné la vie à sept enfants.  Libérée enfin, elle s’en est allée vers la Lumière, retrouver ceux qu’elle aime …

Entre autres dons tout au long de sa vie, il y a eu cette maladie injuste qui m’aura appris à vivre plus consciemment et plus intensément. Et, Maman m’aura donné, jusqu’à son dernier souffle, d’apprendre à mieux être et à mieux aimer.

Pour toi, Maman d’amour, une reconnaissance éternelle, ta fille Marielle


De la part d’une personne aphasique membre de l’AQPA

Olivia Balzano – membre aphasique

Au-delà de la danse classique où je laisse une larme à jamais, ma vie chavire en 2000 à l’âge de 37 ans suite à un accident vasculaire cérébral. Malgré deux années de réadaptation, je suis aphasique. Sachant que je ne suis plus comme avant, j’explore ma nouvelle vie avec autant d’amour et de sensibilité artistique que dans la danse classique que j’exerçais depuis mon enfance. En 2005, je deviens membre de l’Association québécoise des personnes aphasiques et du Choeur de l’aphasie,  ce qui me permet, à travers ma volonté et mes nombreux efforts, d’améliorer avec amour et tendresse mon parler, ma lecture tout en me laissant transporter par la musique et nos chants. Notre chorale étant un choeur d’émotions, je m’y blottie avec joie et douceur tant à travers les pratiques, les spectacles que la scène. Une chorale qui me touche parce qu’elle est une chorale de vie.